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Nan mais je rêve... !
28 mars 2008

Tiens...?

C'est arrivé dans la classe d'un collègue, qui s'est empressé de me raconter à voix basse, et que je vous divulgue à mon tour, mais j'ai confiance, vous ne répéterez pas n'est-ce pas ? N'EST-CE PAS... ???

La classe se rend au terrain de sport, et alors que la petite troupe en rang par 2 passe sur le trottoir en face de chez lui, un élève s'écrie :
- Tiens, pourquoi y'a la voiture de maman ? Elle m'avait dit qu'elle travaillait cet après-midi ?

Puis 30 secondes plus tard :
- Tiens, pourquoi y'a aussi la voiture de Gilles, le copain de papa ?


(Mouhahahahaha...)

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9 mars 2008

Fait divers

(Lui : yeux écarquillés et mine réjouie, excité, enfin la vraie vie ressemble à celle des séries américaines.)
- Maîtresse, tu sais qu'il y a eu un meurtre à côté de chez moi ce week-end ? Oui, un vrai MEURTRE !

(Moi : yeux écarquillés et stupéfaction totale)
- ??????  QUOI ?

(Eux : certains acquiescent, oui, c'était dans le journal hier, maman m'y a dit, etc...
D'autres sont aussi surpris que moi.)

Et il nous raconte, il mime, la bagarre, les détails, c'est un mec de 27 ans qui s'est fait tuer, par des "grands de 50 ans", entre la boîte de nuit et le bar, le coup de couteau de bas en haut (renseignements pris, le type se serait fait ouvrir au cutter, règlement de compte qu'ils disent), il raconte ça avec un tel détachement, petit sourire de celui qui sait quelque chose que les autres ignorent, conscient que ça lui donne une importance certaine (quoique éphémère), il a les yeux qui brillent, il joue tous les rôles à la fois, je suis médusée, j'ai l'impression qu'il a carrément assisté à la scène. D'ailleurs je lui demande si c'est le cas.

- Non, non, mais c'était écrit dans le journal !
Le grand frère a dû expliquer ça avec moult détails, d'autant plus parlants pour lui que c'est effectivement arrivé dans sa rue.

Les autres, ceux qui comme moi tombent des nues, écoutent, abasourdis, silencieux, conscients de la gravité de la chose -c'est arrivé en vrai, pas à la télé- puis peu à peu réagissent.

- Quand même, c'est pas très gentil, ce qui s'est passé.
(Vouich, on peut dire ça comme ça...)
- En plus, il faut les laisser vivre, les gens, hein maîtresse ?

Oui, ben oui, moi je suis tout à fait d'accord avec toi, hein...

6 mars 2008

Et ta couronne !

- Maîtreeeeeeesse, il arrête pas de m'insulter !
- Qu'est-ce qu'il se passe encore ? Qu'est-ce qu'il t'a dit ?

Le coupable désigné baisse le nez, hilare.

- Il m'a traité de miss France !!!

Je vous assure qu'il est parfois très très difficile de garder son sérieux. Vraiment.

3 mars 2008

Capillaire

- Tu sais maîtresse, et ben hier on était chez ma tata et pis ma tata elle a un nouveau chien, il est trop drôôôôle ce chien !
- Ah bon !?
- Il saute partout, il est tout petit, et il a des ch'veux, là, et...
- Des poils.
- Hein ?
- Des poils, les chiens n'ont pas de cheveux, ils ont des poils.
- Ah oui. Et pis il bouge tout le temps ce chien, il arrête pas de sauter et quand il saute, et ben ses cheveux ils...
- Ses poils.
- Oui, ses poils, quand il bouge et ben ils lui tombent sur les yeux alors il bouge encore plus, et c'est super drôôôle parce qu'ils sont super longs ses cheveux et...
- Ses POILS !!!
- Rhaaa, oui. Mais tu sais moi j'ai pas de chien, alors les cheveux et les poils j'me confonds toujours, c'est pour ça !
- ...
           (*Soupiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir...*)

..

29 février 2008

Exceptionnel, dans quel sens ?

Ce matin, tout en écrivant la date du jour au tableau, je me suis dit que c'était une date qu'on n'a vraiment pas l'occasion d'écrire souvent... et je ne sais pas pourquoi, ça m'a plu de l'écrire en grand, bien régulière, avec mon "écriture de maîtresse" (mais pas bien droit, ça j'ai beaucoup de mal !)

Plus tard dans la journée, nous en avons discuté, et j'ai eu le plaisir de constater que la majorité de la classe a bien compris
- cette particularité de février
- et ce qu'est une année bissextile,
alors que la leçon sur le calendrier date du tout début de l'année, j'aime bien ces petits moments où on constate que l'on n'a pas travaillé dans le vide...

Et l'un de mes loulous, d'un air rêveur, a déclaré que ce doit être super choueeeette d'être né un 29 février, parce que c'est vraiment "exceptionnel" comme date !
Ce à quoi son voisin a immédiatement répliqué que lui n'aimerait pas du tout n'avoir son "vrai jour" d'anniversaire que tous les 4 ans.

Et ben... moi, après réflexion, je suis de l'avis de ce dernier, malgré "l'exceptionnalité" de la date ! (ah, on me souffle que c'est "exception" le vrai mot... z'êtes sûrs ?)

Alors ce soir, je souhaite un excellent, et exceptionnel, anniversaire à tous ceux qui sont concernés aujourd'hui !

...

        *****

Bon, sinon, j'ai bien pris note que vous réclamiez des photos de mon nouveau joujou, et que j'avais été taguée, par 2 fois en plus.
Patience, patience... Il me faut le temps de reprendre le rythme...
:-)
et celui de rattraper mes lectures en retard chez vous !

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4 février 2008

Presque !

Dans notre lecture suivie du moment, nous croisons une armure de chevalier disposée dans un champ pour servir d'épouvantail, parce que le chevalier en question est bien trop trouillard (et d'ailleurs c'est son nom) pour partir en croisade.
("Courage, Trouillard !" de Arnaud Alméras, fiches de lecture sur jaimelire.com.)
La classe a bien accroché sur cette histoire pleine de dérision.

- Tout le monde sait ce qu'est un épouvantail, au fait ?
- Moi, moi moi moi je sais maîtresse !
- Bien, explique-nous alors.
- Et ben c'est un bonhomme en faux qu'on met dans les jardins pour... pour...
(ouiiii, vas-y, tu es sur la bonne voie...)
- Pour faire peur aux... aux... aux... Rhaaaa, je le savais mais je me souviens plus ! C'est pour pas qu'ils viennent manger les graines ! Aux... aux...

Toute la classe retient son souffle, il va le dire, il VA le dire, si, c'est obligé !
E. se creuse la tête, profondément, personne ne l'interrompt, l'instant est intense...

- Ah oui je sais ! C'est pour faire peur aux petits lapins, c'est ça ?

...

J'ai très nettement entendu mon p'tit stagiaire, assis derrière mon bureau, pouffer (certes discrètement). Si si.
:-D

13 janvier 2008

Savonnage

Avant les vacances, la fois où nous avions parlé des microbes en forme de numéros jaunes (tiens, demain je cherche un lien vers ces pubs-santé qui passaient à la télé en décembre) (non ayé c'est fait et c'est là, merci profsvt !) (il faut descendre un peu sur la page pour trouver les 3 vidéos), nous avions aussi évoqué la fameuse, la terrible, la gagasse, la tro-tro, la gastro. D'autant qu'elle tournait bien dans l'école à ce moment-là, mais uniquement dans les classes de mes collègues hein, mes élèves à moi sont super-résistants, héhé. (Ceci dit, il me semble qu'il y a 15 ans on n'en parlait pas autant, et on ne la croisait pas si souvent. C'est une impression ou bien ? Sommes-nous plus fragiles ?)
J'avais alors bien insisté auprès des enfants sur l'importance de bien se laver les mains, notamment après être passé aux toilettes, avec du savon et en frottant bien.
Mais...

Sachez, chers Parents, que vos enfants nous racontent beaucoup de choses sur ce qui se passe à la maison...
- Et ben moi mon père, il se lave jamais les mains quand il fait caca, pourtant maman elle lui dit, et avec mon frère on lui dit aussi, mais il le fait pas quand même, et pis après il vient à table et il mange ses frites avec les doigts ! (huuum, miam !)
Le tout raconté avec un ton à la fois rigolard et dégoûté. Cette révélation avait bien sûr déclenché un tollé de beuuuuurk ! dans la classe, de moues indignées et de gros rires.
Je me souviens avoir pris à ce moment la ferme résolution d'éviter dorénavant de serrer la pogne de ce monsieur (tout-à-fait sympathique au demeurant)...

Vendredi matin, j'étais près du portail avec mes collègues, pour saluer les enfants à leur arrivée, comme tous les matins, quand cet élève a débarqué accompagné de son papa. Qui venait nous présenter ses bons voeux (c'est bien gentil), et accessoirement expliquer à mon collègue que le grand frère serait absent ce jour, gastro bien sûr, et qu'il avait vomi un peu partout dans la maison la veille, parce qu'il n'arrivait pas à aller assez vite jusqu'aux toilettes, que sa femme était bien contente parce que déjà elle y avait droit au boulot à l'hopital mais en plus ça continuait à la maison, toujours la serpillère à la main, (et vous monsieur, vous ne serpillez pas ?), et que quand même son fils était bien fragile des intestins parce que ça tombe toujours sur lui (c'est pas faux), alors que son frère est toujours en forme (ah ça on peut le dire, oui !), ah ça c'est vraiment pas les mêmes numéros ces deux-là, mais alors le grand vraiment il n'a pas de chance, et il en a vraiment mis partout, et sa femme, elle était pas contente, et...
Tilt dedans ma tête. Trop tard bien sûr, quand on te tend la main tu la serres, c'est automatique, c'est la convenance, la bienséance, toussa toussa...

La toute première chose que j'ai faite quand nous sommes entrés en classe ce matin-là ?
Je me suis lavé les mains, longuement. En frottant bien avec le savon.

EDIT : Et pour les stats microbiennes, je vous renvoie par là !

9 janvier 2008

Vive la rentrée !

Lundi, 15h30, fin de récré, le troupeau entre en classe et se déshabille tranquillement, et moi aussi je me dégante, désécharpe, tout ce qu'il y a à poser, parce que la cour est en plein vent et... ça caille.
Alors que justement je suis emmêlée dans cet amas de laine (mais où est donc la sortiiie ?), une petite voix chevrotante parvient à mes oreilles :
- Maîtresse, je me sens pas bien...
Je me retourne à peine, toujours empêtrée, (au secours, je suis coincée !), tentant désespérément de dénouer mes cheveux de l'écharpe (ça tiiiire !)
- Fonce aux toilettes, vite !

1 bonne minute plus tard (il leur en faut, du temps, pour s'installer, pfff) :
- Maîtresse, je me sens pas bien...
C'est à ce moment que je prends conscience de "à qui appartient la voix". Mais il est encore là, lui ?
- Fonce aux toilettes, je te dis ! Va vite, cours !

Mais non, il reste planté là, à 2 m de la porte, blanc comme un linge le loupiot, et je vois tout d'un coup ce qui le freine : la masse de ses petits camarades qui prennent le temps de se déhabiller en discutant, tranquillou, pile devant la porte d'entrée bien sûr. Je comprends qu'il ne se sente pas la force de se frayer un chemin s'il ne "se sent pas bien". D'un seul bond ( et hop ! Laissez passer SupeeeeerMaîtresse !) je rejoins la porte et bouscule mon petit monde pour dégager un passage vers la sortie.
- Allez, file vite aux toilettes, dépêche-toi !

Et à ce moment là mon loulou toujours piqué debout penche dangereusement vers l'avant, mais il va nous tomber dans les pommes en plus ??? Je le rattrape à bout de bras et l'assied tel un pantin sur la première chaise venue, il n'est même plus blanc mais carrément cireux, le regard vitreux, dans le vide.
- Hééé, dis donc, ça va ? Regarde-moi ! Ohé ? Tu m'entends ?
- J'vois tout noir... (murmure-t-il)
Wow wowowowow, ah non mais non, hé ? ho ?! Ohé ? Je lui tapote la joue.
Alors il tourne enfin la tête vers moi, ah non, il tourne même plus que ça, il m'a dépassé là, il est tout mou, mais qu'est-ce qu'il me fait là ???

BEEEUUAAARRRRSSCCCHHHPPLOOOORFFFFF.

Ah. OK.
Diamètre de l'impact : 2 mètres environ.
Consistance hétérogène. Je vous épargnerai le contenu, d'accord ?
Bottines de la maîtresse, ok
Pantalon de la maîtresse, ok
Paillasson, ok
Bas de l'armoire, de la porte, du mur, ok
(Partout, y'en a partout...)
Enfants alentour qui crient beurk et se bouchent le nez en rigolant, ok
Serpillère, euh, serpillère pas ok du tout. Pas de serpillère dans la classe.
Bon.
1- Allez tous vous assoir à vos places, je ne veux plus personne debout, non, pas toi, toi tu restes sur la chaise, c'est pas la peine d'aller redécorer ailleurs (et tu te cramponnes, ne va pas tomber dedans en plus !)
2 - Toi là-bas près du lababo, va me chercher du papier essuie-mains, pleiiiiiin s'il-te-plaît.
3 - M'attacher les cheveux, et inspirer un bon coup.
4 - Fermer la bouche et serrer les dents, hop, mise en apnée...
Au boulot. Surtout ne pas en rajouter une couche moi-même. Reprendre ma respiration en tournant la tête.
Absorber le plus gros de mon bas de pantalon, essuyer mes chaussures.
Un p'tit coup d'éponge à tableau pour terminer...

Bouarf.

Vive la rentrée !!!
(penser à prendre une éponge à tableau neuve)

19 décembre 2007

Hu hu hu

Et c'est reparti. En ce moment, c'est au moins une fois par jour, sans prévenir, les remarques fusent, et rebelote. Ils y pensent en permanence... normal, oui, bien sûr.
J'en repère 2-3 qui sont encore à fond dedans : "Moi, je vais bien me cacher, pour pouvoir le voir !", j'en découvre d'autres qui ont compris et me le font savoir plus ou moins discrètement, mais dans l'ensemble c'est encore assez flou chez la plupart d'entre eux.
Cette fois, le thème principal c'est "les enfants pas sages", le père Noël qui leur apporte un oignon (ou une patate, ou du charbon, d'après ce que j'entends) (d'ailleurs j'en ai un qui ne sait pas ce que c'est que le charbon), etc, et immanquablement débarque alors... le père Fouettard. Quelques-uns (peu) n'en ont jamais entendu parler, je les laisse échanger entre eux, je me contente de surveiller ceux qui "savent" et qui pourraient la jouer provoc'. D'ailleurs je les trouve particulièrement coopératifs, ceux-ci, cette année. (Et tant mieux !)

- Mais maîtresse, le père Fouettard en fait il vient pour fouetter les enfants pas sages ?
- Heuuu, je crois, oui ?
Ou bien il leur amène un martinet ? Mais je n'avais pas le temps d'entrer dans les explications, "Mais c'est quoi un martineeeeet ?", je doute qu'un seul de ces loupiots en ait un à la maison, une playyyye comme ils disent, oui, tous, mais un martinet je suis sûre que non. (Enfin, quasiment.)
Et puis martinet n'était pas le mot du jour, et puis je ne sais pas ce que leur racontent les parents, et puis, et puis zut, nous avions une leçon d'orthographe sur le feu !

- Mais maîtresse, en fait, le père Fouettard il les fouette quand, les enfants qui sont pas sages ?

Euuuh, ben... je ne sais pas.

13 décembre 2007

Ho ho ho !

traineaunuit

C'est l'heure de sortir en récréation. Je viens de lire une histoire de Noël, tout en esquivant les questions et les éventuels débats, 6/7ans on est en plein dedans, pas fastoche comme position, et il n'est pas question que le X-file nom de code "Père Noël" trouve sa résolution en classe.
Dans la cour tant qu'ils veulent, je ne m'en mêlerai pas, mais pas en classe !

Avant de sortir, A. vient me voir, discrètement :
- Tu sais, je sais, pour le Père Noël, que c'est faux, tout ça.
- Ah, d'accord. Mais il y en a peut-être qui ne savent pas, alors il faut jouer le jeu, d'accord ?
(J'aime autant qu'ils me le disent franco, ça me permet de mieux cibler mon regard quand le débat s'engage et que je veux décourager les éventuels petits vantards...)
- Oui oui, mais en fait, ses rennes, c'est des vrais ou des faux ?

Hahem.

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