Allo ? wine ?
Parce que le 31 octobre est pile la bonne date pour faire connaître ce texte, que j'aime beaucoup, quant au comment du pourquoi je mets des paroles de chanson ici ce soir, ben... j'avais tout expliqué, si si, tout bien, c'était super long avec pleins d'appartés sur ma passionnante vie perso de chanteuse-in-petto, et pis... ben en fait là je viens de tout effacer par mauvaise manip' AVANT d'avoir enregistré bien sûr, grrrr... pas le courage de recommencer maintenant. Mais en gros vous saurez tout en allant faire un p'tit tour ici-même.
Avertissement : je ne sais pas si j'ai le droit, légalement, d'éditer ce texte. J'ai bien précisé qu'il est d'un grand monsieur génialement ébouriffé, Monsieur Jacques Higelin, j'ai mis les dates, l'album et tout et tout. Je ne gagne rien en mettant ces vers ici, rien de lucratif, je ne vends pas, je ne propose pas de téléchargement, et je ne pense pas vous retirer du gain non plus (au contraire même, si mes lecteurs avaient envie de découvrir mieux la discographie de ce génial auteur.) C'est juste un texte que j'apprécie et que j'avais envie de partager ce soir. Mais qui n'est pas de moi, ni à moi !
Si jamais cela vous heurte, maison d'édition ou autre, faites-le moi savoir gentiment et je m'engage à le retirer illico...
Bref donc... :
Champagne
[Paroles et Musique: Jacques Higelin
1978 ""Du champagne pour tout le monde, du caviar pour les autres""
© Aken Music ]
La nuit promet d'être belle
Car voici qu'au fond du ciel
Apparaît la lune rousse.
Saisi d'une sainte frousse,
Tout le commun des mortels
Croit voir le diable à ses trousses.
Valets volages et vulgaires, ouvrez mon sarcophage
Et vous, pages pervers, courez au cimetière.
Prévenez de ma part mes amis nécrophages
Que ce soir, nous sommes attendus dans les marécages.
Voici mon message :
Cauchemars, fantômes et squelettes, laissez flotter vos idées noires
Près de la mare aux oubliettes, tenue du suaire obligatoire.
Lutins, lucioles, feux-follets, elfes, faunes et farfadets
Effraient mes grands carnassiers.
Une muse un peu dodue me dit d'un air entendu : " Vous auriez pu vous raser. "
Comme je lui fais remarquer deux-trois pendus attablés
Qui sont venus sans cravate,
Elle me lance un œil hagard et vomit sans crier gare quelques vipères écarlates.
Vampires éblouis par de lubriques vestales,
Égéries insatiables chevauchant des Walkyries,
Infernal appétit de frénésie bacchanales
Qui charment nos âmes envahies par la mélancolie,
Satyres joufflus, boucs émissaires, gargouilles émues, fières gorgones,
Laissez ma couronne aux sorcières et mes chimères à la licorne.
Soudain les arbres frissonnent
Car lucifer en personne
Fait une courte apparition,
L'air tellement accablé
Qu'on lui donnerait volontiers
Le Bon Dieu sans confession,
S'il ne laissait, malicieux,
Courir le bout de sa queue
Devant ses yeux maléfiques
Et ne se dressait d'un bond
Dans un concert de jurons,
Disant d'un ton pathétique :
Que les damnés obscènes
Cyniques et corrompus
Fassent griefs de leur peines
À ceux qu'ils ont élus,
Car devant tant de problèmes
Et de malentendus
Les dieux et les diables
En sont venus à douter d'eux-mêmes
(Ô dédain suprême).
Mais, déjà, le ciel blanchit.
Esprits, je vous remercie
De m'avoir si bien reçu.
Cocher, lugubre et bossu,
déposez-moi au manoir
Et lâchez ce crucifix.
Décrochez-moi ces gousses d'ail
Qui déshonorent mon portail
Et me chercher sans retard,
L'ami qui soigne et guérit,
La folie qui m'accompagne
Et jamais ne m'a trahi :
Champagne...
...
(évidemment moi j'ai l'air dans la tête en même temps, ça change tout !) (où ai-je mis ma K7...?) (oui, mon autoradio fait cd et K7 encore, c'est même exprès pour ça que je l'ai choisi) (quoiiiiii, je suis vieille ?) (eh ho ça va hein !!!)