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Nan mais je rêve... !
26 octobre 2011

Il y a un an... -1-

attention2

Voilà un moment que je voulais vous narrer les péripéties du déménagement, mais en même temps c'était pas possible, pis cet été j'ai eu la flemme... finalement ce sera en parallèle, mais un an plus tard !
(Je préfère vous prévenir : j'ai déjà du mal à faire concis d'ordinaire, vous le savez, mais là... j'espère que vous avez du temps devant vous, parce que ça risque d'être trèèèèèès long !!!
Ou alors vous lisez par épisodes, ou vous vous préparez un en-cas pour tenir le coup, tiens, ça c'est une bonne idée !!! ;-) 

 Depuis plusieurs années, mes parents me tannaient régulièrement pour savoir quand j'allais me décider enfin à investir dans l'immobilier. Ils avaient totalement raison bien sûr, 13 ans que j'habitais au même endroit et nullement l'intention de demander ma mutation pour une autre ville, autant rembourser un prêt bancaire plutôt que de verser des loyers à mon proprio. Surtout pour un appart dans un état, hahem, bac de douche qui s'effondre et carreaux qui se décollent, salpêtre aux murs de la cuisine et des wc, même que quand je lui avais montré il y a quelques années il m'avait juste répondu "Ah oui, effectivement." Point. C'est tout.

Sauf que, c'était sans compter une certaine timidité, assez forte chez moi (ben oui, on ne se refait pas !) (c'est tellement plus facile à l'écrit...)  m'empêchant de pousser la porte des agences immobilières (ou de demander de l'aide à un vendeur, etc). Les annonces en vitrine par contre, il y avait bien 4-5 ans que je les épluchais, mais... ça ne suffit pas, on est bien d'accord !
Et puis mon appart était dans un tel état qu'imaginer le déménager était à la fois mon souhait le plus cher (ça devenait vraiment étouffant) mais me paraissait en même temps totalement irréalisable, à moins de l'intervention d'un miracle...
Sans compter que je n'avais pas du tout le temps de chercher pour de vrai, non plus.
Et que m'engager dans des comparaisons entre les différents prêts proposés par les banques, domaine dans lequel je n'y comprends vraiment rien de rien, (rien de mieux pour se faire entuber, n'est-ce pas ?!) et me lancer dans de multiples rv à ce propos, ça c'était laaaaaaaaaaargement au-dessus de mes forces.

À partir de l'été 2010, mon père ayant dû prendre conscience de tous ces freins au-dessus de ma tête, ou bien en ayant marre tout simplement !, a remplacé sa rengaine, pourtant immuable à chaque fois que nous nous voyions :
- Alors, quand est-ce que tu te décides à chercher un appart ?

... par :
- Alors, quand est-ce qu'on vient t'aider à trouver un appart ? Un we, un mercredi ?

Implacable.

Plus moyen d'éluder la question !

BON.

Nous y voilà, donc.

Rapidement j'ai vu que le meilleur moment seraient ces premiers jours de vacances d'automne, les semaines précédentes étant très occupées même si t'es pas dirlo...
J'ai donc attendu que la question revienne, et je savais qu'elle reviendrait, en septembre à peu près je pense, et... tadaaaa, j'ai répondu.
- Alors, quand est-ce qu'on vient t'aider à trouver un appart ? Un we, un mercredi ?
(Here we are...)
- Ben, le début de la première semaine des vacances, genre le 25-26 octobre par exemple, si vous voulez, si vous pouvez ?

Ôo
Je me souviens parfaitement de la tête de mon père, qui s'attendait à ce que comme d'habitude je change de conversation ! Il est de suite allé chercher un calendrier, a vérifié que eux-même étaient dispo, et a pris note.

De mon côté, je n'avais plus qu'à... rendre mon appart présentable, pour oser leur ouvrir la porte, quand même.

HAHEM.

Du bazar, des choses, des trucs, des machins, des piles de vrac, des feuilles, des bouquins d'école, des bouquins tout courts, des bidules, des morceaux de, des objets, du foutoir, partout partout partout partout. (juste à ma (petite) décharge, aucun rangement dans cet appart, à part des étagères)
Un submergement total. 
Depuis plusieurs mois j'avais l'impression d'avoir été attaquée par les "choses", qui envahissaient mon appart en mon absence, forcément, je vois pas comment sinon ! 
Faire des piles pour que ce soit un peu plus carré à la salle, fermer la porte de la chambre où la hauteur des "choses" n'allait pas tarder à arriver au mètre... (sans rire) (je suis certaine que la plupart d'entre vous ne peut même pas se le représenter...) (Découvre des choses sur Mimi !) (non, je n'ai pas pris de photo...)

[Petit aparté concernant l'émission "C'est du propre" qui passait sur la 6 fût un temps, avec ses 2 maniaco-ménagères qui venaient aider un pauvre quidam englué sous les choses (lui aussi !) à retrouver un logement décent. J'ai souvent entendu dire que c'était forcément une émission "truquée, qu'il n'était pas possible de vivre dans un bazar pareil". Or je sais bien, moi que oui, c'est tout à fait possible, qu'il existe d'autres gens aussi désordonnés que moi (et ça rassure, un peu !) La seule différence avec ces émissions, c'est que chez moi c'était le maxi-foutoir certes, mais ça n'était pas crade. Pas de mégots de clope qui traînent partout, pas de crottes de chat dans les coins, pas de trucs moisis derrière les portes, quand même, faut pas déconner !
Par contre, j'avoue, quand ces émissions étaient diffusées, elles avaient un effet pratique sur moi : j'attrapais un sac poubelle et je faisais un peu de vide autour de moi, au moins ce qui traînait par terre... C'était toujours ça de gagné !]


Trier/jeter un petit peu, pas le temps. Essentiellement des trucs pour l'école, impossible de jeter les yeux fermés, Il faut prendre le temps pour ça. Que je n'avais pas, là, il fallait parer au plus pressé.

Ça c'était le côté "choses", encombrement matériel maximal.

L'autre côté honteux, c'est que depuis quasiment 11 mois, je vivais en mode camping : chasse d'eau en berne, et surtout fuite dans un tuyau d'évacuation, celui recueillant à la fois les eaux usées du lavabo de la salle de bain et celles de l'évier de la cuisine.
Pour faire réparer, il faut appeler le proprio, une fois le proprio appelé il faudra lui ouvrir la porte, à lui et au plombier, et ça c'était juste totalement impossible vu l'état de bordelitude de l'appart. Et les lacérations du papier peint du couloir, ainsi que du chambranle de la porte de la salle (merci Zéphyr...)
Abominable cercle vicieux...

11 mois donc avec des bassines dans l'évier et le lavabo, à transvaser des seaux d'eau (sympa pour la tendinite du coude chopée cet été-là en montant les tentes...^^) Certes c'était sans doute plus écologique que l'eau courante pour faire la vaisselle, surtout que je gardais l'eau usée direct pour mes toilettes... double économie !
J'avais pris l'habitude de laisser un seau mi-plein dans les toilettes justement, et Zéphyr m'en a renversé quelques uns, grrrrrrrrr...

Le plus pénible, c'était la machine à laver, qui était reliée elle aussi au même tuyau défaillant. Pour faire une lessive je devais déplacer la machine à travers la salle de bain pour arriver à coincer le tuyau d'évacuation dans la porte de la douche.
Et ça n'est pas super léger à déplacer, une machine à laver... je la faisais pivoter sur ses pieds de devant, une-deux une-deux, pfiouuuuuu. Il est arrivé plusieurs fois les tout premiers temps que je ne cale pas bien le tuyau dans la porte de la douche, et qu'au moment de la vidange le tuyau s'envole dans la salle de bain... Youhouuuuuu ! J'étais quitte pour éponger directement avec les grosses serviettes de bain, et... refaire une machine de ces mêmes serviettes ensuite. Un soir, ça m'est arrivé 3 fois de suite, j'étais... verte ? Mouais. J'ai bien essayé de fixer le tuyau avec du sparadrap, mais tu parles !
Pendant presqu'un an, chaque fois que je faisais une machine, je la déplaçais, je coinçais le tuyau, puis je guettais le mondre bruit d'eau suspect qui aurait indiqué un accident, et je jailliissais telle une fusée (si, si !!!) aussitôt jusqu'à la salle de bain.
Quelle aventure... Je peux vous dire que j'optimisais chaque nécessité de lessive :-)

Camping, oui, navrant, désolant, mais on s'habitue.
On se maudit, oui, on se dénigre, on se fait les gros yeux à soi-même, mais... on continue, et on s'habitue.
Et les semaines passent. Puis les mois. Et on en arrive à presque un an, à savoir pertinemment pourtant que rien ne changera par magie. Impossible à admettre devant quiconque, en plus. Moi face à moi-même.

Donc, j'en étais là au moment où je donnais des dates précises à mes parents souhaitant venir m'aider.
Et c'est à ce moment-là aussi que l'évacuation de la douche, aboutissant dans le même tuyau défectueux mais de l'autre côté de l'embranchement, a commencé à suinter, à montrer des signes de faiblesse de ce côté-là itou...
Alors là, c'était fichu de chez fichu !!!!!!!!!!!
J'ai tenté le tout pour le tout, il me restait du mastic, j'en ai appliqué le long des fissures bien visibles du T du tuyau, pas fastoche entre le tuyau et le mur, j'ai bien tartiné, j'ai laissé séché, puis j'ai tenté mes petites expériences d'évacuation ... depuis le lavabo... depuis la cuisine... depuis la douche...
Impeccable !!!
HOURRA !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Là où je me suis maudite vraiment alors, c'est de ne pas avoir eu cette idée de mastic des mois plus tôt !!!! Tous ces seaux d'eau transvasés, pour chaque lavage de mains, de dents ou d'assiettes (selon le lieu !), toutes ces déménagements de machines... pffffffffffffffff.

Restait la chasse d'eau. Mais ça je ne pouvais rien y faire moi-même, tous ceux à qui j'en avais parlé m'ayant dit que c'était vraiment galère à changer, je ne voulais même pas tenter.

Donc, j'ai fait des piles un peu partout dans l'appart, j'ai libéré le dessus du clic pour pouvoir le déplier, j'ai enlevé aussi dessous tout ce qui pouvait empêcher de le déplier... (Ah mais quand je dis que je suis bordélique, je vous assure que je ne me surnote pas, je joue dans la catégorie des Très Grands, oui oui oui !)

Mes parents pouvaient arriver "chez moi".
Il y a un an...

(mais oui, à suivre, bien sûr !)

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Commentaires
J
Naaaaaaaaaan, y'a des familles entières qui vivent comme moi ???? Naaaaaaaaan ???????!!!<br /> Tu sais, j'avais bien conscience que seul un déménagement m'obligerait à tout vider, parce que sans vraie raison avec date ultimum... hahem.<br /> Mais, oui, j'en ai bavé mais j'y suis arrivée, alors aidée de tes 3 accolytes, après tout... pourquoi pas vous aussi !<br /> DU COURAGE, surtout, je vous en envoie plein !
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S
Ahhhh!Ca fait du bien de lire ça! Nous en sommes donc pas les seuls! Je suis la plus ordonnée (et de loin) de la maison, sauf...que je ne le suis pas! Chez nous c'est l'électricité qu'il faut refaire! Complètement! Ce qui veut dire, vider TOUTE la maison!!!!Et l àça me semble juste insurmontable!!! Mais si tu y es arrivée... ;-)
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J
Arfff, ma mémoire défaille... elle a dû rester dans le duvet !<br /> :-)
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B
euh ben en fait, c'était Toto l'éléphanteau...
Répondre
J
Rhaaaaa, je n'ai même pas pensé à R. le plombier ! mais ça aurait fait de sacrés frais de déplacement... ^^<br /> Vous qui avez connu cet appart dans ses débuts, quand alors tous les tuyaux faisaient leur office sérieusement, quand il y avait assez de place à la salle ou dans le couloir pour s'entortiller dans des duvets et imiter la chenille ou dumbo l'éléphanteau... (ai-je des photos quelque part... ?) Bah tout ça n'était absolument plus possible depuis 2 ans à peu près. Bah ouiiiiiiiiiiiiiiii... Que veux-tu.<br /> Rien de grave, hein !
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