Alors donc
Bien sûr qu'elle s'est bien déroulée, cette rentrée.
Je n'ai rien laissé passé le premier jour, que les petits rigolos sachent à qui ils ont affaire, et, ma foi, le message semble compris.
J'ai rassuré tous ceux qui montraient une vraie envie de travailler, oui, c'est bien ce que nous allons faire, ceux qui viennent pour s'amuser peuvent rester chez eux. Il y a eu comme un petit blanc chez certains... puis finalement, laisser tomber le masque et oser montrer que, comme les copains, on attend beaucoup du CP. Et qu'on est peut-être pas sûr d'y arriver.
Et bien ça tombe bien, je suis là pour ça, pour vous. Et ensemble, nous allons y arriver, promis. Attention, je n'ai pas dit que ce serait facile. Les CE1 s'empressent de confirmer que oui, il faut faire des efforts... mais qu'au final bah on y arrive !
Puis (je cite tellement j'ai aimé cette phrase)... "apprivoiser, instaurer un climat de travail, de confiance, de sereine fermeté, forger les habitus, donner l’élan surtout, relancer la machine, défriper les enfants chiffonnés, arrondir les angles des élèves aigus, observer, encore et encore, chacun, la manière d’écrire, de tenir le stylo, les fautes, les lents, les très lents, les trop rapides, la capacité d’attention, les prises de parole, leur pertinence, les bavards, les trop à l’aise et les pas assez..." (merci "L'instit Humeur")
Allez, au boulot :-)
Dès le jeudi, on accueille une nouvelle élève, et, étape importante, on remanie les places. Le premier jour je les ai laissés se mettre où ils le souhaitaient, on voit vite les limites du procédé... vite, remédier à tout ça ! Séparer les pipelettes, rapprocher les rêveurs, équilibrer les duos...
Cette classe est moins chargée que l'an passé, m'ont l'air mimi tout pleins, on n'est pas à l'abri de quelques bons mots héhéhé !
L'installation sur la place du village de la fête foraine nous a donné l'occasion d'une super séance de prononciation collective :
-antomponeuse
-autanponeuse
-autotampeuse
-ontotamponanteuse...
auto (mobile) tampo(n) (comme les tampons encreurs du fond de la classe) neuses !
AAAAAAAAAaaaah ! Quelle marade intérieure !
Toute la journée, piqûres de rappel, nous avons décomposé le mot pour l'articuler correctement. Quelle application à prononcer correctement, quelle difficulté à y parvenir... (Alors que le matin, il n'en avait rien à faire de ne pas le dire bien.) (Et il ne connaissait pas le mot automobile, d'ailleurs, non plus.)
Mais quel bonheur à 16h30 de finalement réussir à parler des au-to-tam-po-nneuses , en une seule fois !
J'espère qu'ils ont pu en faire à loisir ce we, des antomponeuses des autanponeuses des autotampeuses des ontotamponanteuses rhaaa, enfin, des trucs, là !!