Donc. Le we se passe, samedi 20 juin soirée réussie avec les filles de la cantine, il y a bien longtemps que je n'avais pas vu le jour se lever avant de me mettre au lit, et dimanche 21 vaseux forcément... spa grave ! Ah pis fête de la musique aussi, dont je n'ai pas profité parce que je suis rentrée me coucher très tôt, on se demande bien pourquoi.
Arrive le lundi matin, je savoure ma douche (une pensée pour Em... qui surveille son ballon d'eau chaude...), et je prends la décision de ne pas appeler gdf, puisqu'après tout j'ai du gaz, y'a le papier scotché sur le compteur si jamais un autre technicien vient, s'il y a un souci, eux ils appelleront bien.
En partant à l'école, je me fais accoster par le peintre que je croise tous les matins depuis une semaine, le proprio fait repeindre l'extérieur de toutes les boiseries de l'impasse. Et il paraît que ce serait mon tour... enfin, celui de mes fenêtres, plutôt ! Le monsieur veut savoir quand est-ce qu'il peut venir faire les miennes.
Là, ça se met à clignoter de tous les côtés dans mon cerveau,.
1- il est hors de question que je laisse mes clés, même à mon voisin, je ne fais confiance à personne pour que mon chat ne sorte pas et ça ce n'est pas négociable,
2 - je ne peux être là que le mercredi, et encore, franchement en cette fin juin mes mercredis j'ai bien autre chose à en faire,
3 - qui dit peindre les fenêtres dit avoir accès aux fenêtres, et ça... Je vous ai déjà dit que je vivais à MégaWonderMaoussBazarLand ?
S'il faut que je dégage les fenêtres notamment à la salle et dans la chambre, j'en ai pour 15 jours, minimum, et pour le moment ce qui clignote le plus fort c'est retard de corrections-retard de corrections-retard de corrections... Pas le temps de dégager mes fenêtres !!!
CHUIS FOUTUE.
Le peintre veut venir ce mercredi 24 juin. 7h30.
7h30 ???
Nan mais ça va pas ? Je négocie pour 8h, nan mais attends oh, et je file à l'école de trèèèès mauvaise humeur. En colère en fait. Contre moi-même.
Collègue2 me raconte sa vie, comme d'hab', et comme je ne réponds guère il me demande s'il a fait quelque chose pour que je sois de mauvais poil comme ça, (en fait d'habitude j'écoute pas non plus mais je fais semblant, au moins :-) (ces gens qui ramènent tout à eux, même quand ils n'ont rien à voir... c'est fou) (J'ai le droit d'être de mauvais poil une journée dans l'année, quand même, nan ?) (et de ne pas avoir envie de dire pourquoi, pour éviter tous les conseils bienveillants et/ou les moqueries incrédules, non, collègue2 ne peut pas imaginer dans quel foutoir je vis et je n'ai pas du tout l'intention de l'inviter à venir voir) (et ça ne le regarde pas !!!)
Je ne sais pas comment je vais m'organiser pour mes piles de corrections, parce que j'ai des rendez-vous avec des parents tous les soirs de la semaine, et je vais forcément devoir passer quelques heures à déplacer des piles de trucs divers, et j'en ai super envie en plus. Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr.
'Tain, c'est pas l'moment...
Du coup, le coup de fil à gdf passe vraiment à l'as.
Le lundi 22 juin soir, je fais la cuisine à fond, et elle en avait super besoin. A minuit je termine de serpiller, ouf.
Corrections ? Zéro.
Le mardi 23 juin soir, j'attaque non pas la salle, mais juste "l'accés à la fenêtre" dans la salle... c'est justement là que s'empilent diverses caisses avec moults bouquins, fichiers d'école, cd, imprimante, ordi, caisse avec le bazar pour petits bricolages (tampons, feutres en relief, perles, ce genre de trucs), 2 mètres carrés d'empilement divers à déplacer, petits bouts par petits bouts parce que... c'est lourd. Et ça me gave. ET j'ai pas enviiiiiie de faire ça !!! Je remplis quand même 2 sacs poubelles papier/carton, et encore, sans trier vraiment à fond, juste en gros. Pas l'temps !!! Je désempile, je vire, je rempile un peu plus loin et de façons plus stable. Un peu.
à 1h30 du mat je sors mes sacs poubelle, et je renonce à passer l'aspi par égard pour mes voisins, quand même.
Devant la télé et la boîte du chat, il y a maintenant... des piles, partout. Mais il n'y en a plus devant la fenêtre ! Le chat se faufilera s'il veut absolument accéder à sa boîte, je lui fais confiance.
Corrections ? None.
Mercredi 24 juin matin je mets le réveil à 6 h, pour avoir le temps de dégager l'entrée et le couloir. Ah ouais moi quand je m'étale c'est partout, et là depuis le retour des vacances de printemps je n'avais fait aucune tentative de rangement... donc partout, y'en avait partout partout partout.
8h10 le peintre arrive, ce n'est pas le chef qui m'avait chopée lundi matin mais le p'tit jeune qui l'accompagne. Je lui dis que je suis désolée pour le bazar, il me répond qu'il n'est pas là pour ça, il est très jeune certes mais il a un sourire absolument charmant... (faut prendre ce qu'il y a à prendre, hein, les jolis sourires c'est agréable !)
Il installe son matériel à la salle pendant que de mon côté j'attaque la chambre. Et en ce lieu ce sont des années de non-rangement total, des montagnes de fringues, de sacs, de bouquins, de cours, de ça-peut*, de trucs, de choses, qui m'étouffent certes mais que je n'ai pas trop le courage d'attaquer, c'est de toutes façons inrangeable en une journée. Ni même 2 ou 3 à mon avis, je vous dirai ça quand je m'y serai mise, un jour. Moi j'ai l'habitude d'enjamber ce fatras, ça m'évite de rouiller, exercices d'assouplissement, d'équilibre, pas fastoche de traverser la jungle le matin pour aller aérer... Mais je vois bien que le petit peintre a besoin d'installer au moins son escabeau. Alors je dégage, j'élague, je pousse, je refais des piles, des entassements, je trace un chemin, je libère la place devant la fenêtre... BREF.
Pendant ce temps Zéphyr a fait copain-copain avec le petit peintre, c'est limite s'il ne monte pas sur l'échelle, je vais bientôt avoir un chat tout noir mais avec quelques taches blanches, finalement.
10h30 j'ai fait le plus gros dans la chambre, et je peux attaquer ENFIN... mon immense pile de corrections. Sauf que... ben j'ai sommeil, quoi.
Heureusement je commence par le travail sur la monnaie, ça va assez vite à corriger, la pile diminue vite, ouf, c'est encourageant, ça me remonte un peu le moral. Je m'imagine la tête du mec quand il est allé installer son escabeau dans ma chambre... il a dû halluciner.
Midi, le petit peintre s'en va (en fait il n'est pas petit du tout, il est juste bien mimi, quoi ! :-) , non sans avoir pris rv pour la 2ème couche... le mercredi suivant. 7h30 ? Ah non, 8h, c'est bien, 8h00 hein ? !!!
L'après-midi, je file à l'école pour perforelier les exos de lecture des cp et corriger les fiches de découverte du monde, j'ai sommmmmmmeil, le soir j'appelle la chorale pour dire que je ne viendrai pas au repas, spa possible, il faut que je corrige. Et que je dorme.
Jeudi 25, vendredi 26, je me couche très très tard à cause des corrections, mais ça va, j'avance, et puis j'ai retrouvé le sourire. Il y a la visite de l'école pour mes futurs n'élèves encore tout petits, tiens il faudra que je vous raconte ça aussi...
Samedi 27 , je... corrige (sans dééééc' ?) Je vais chercher le courrier aussi, justement ah tiens dis donc ?! Une lettre de... de... de...
Oui, de gdf !
Une lettre qui indique en objet... "Confirmation de résiliation".
...
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH !
...
***à suivre...***
Voilà voilà, ça c'est devant la télé maintenant... oui, je suis bordélique, et j'assume ! -presque-...
...
* les "ça-peut", ce sont toutes ces bricoles que les instits empilent en se disant "un jour, ça peut servir !"
Les rouleaux de pq pour faire des mobiles, les boîtes de lait de bébés pour faire des djembés, restes de pelotes de laine, un sac entier de cravates de mon grand-père-chuis-sûre-qu'un-jour-on-va-s'en-servir-pour-une-kermesse-!, les bouteilles d'huile d'olive vides pour faire des vases, les petits pots de yaourts en verre, des boîtes, des pochettes, du carton, des jetons, des trucs quoi...
C'est la prof d'art plastique de l'iufm qui appelait ça des "ça-peut".
Quand même, je jette les rouleaux de pq maintenant, y'en a marre.